Si tu lis ces lignes c’est que ta curiosité a surpassé ton dégoût, et je te dis bravo. Car comme ce neuvième épisode de la série « Beatmakers » d’Arte Radio te le présentera, composer un tube même fini à la pisse, c’est pas toujours facile.
Rincée comme jamais
Difficile de passer au travers de cette chanson en 2015 puis 2016 — l’année de sa Victoire de la Musique, qui passe en revue les plus grandes marques de sapes de luxe sur un beat aux sonorités africaines baignée dans des crasses électroniques. C’est à Dany Synthé (quel blaze de merde sérieux) que l’on doit cette monstruosité, dont il raconte la génèse à Arte Radio.
24 heures chrono
Dans la série « Beatmakers », Arte Radio donne la parole à des producteurs rap ou électro (ou les deux) pour raconter la construction de leurs plus grands tubes. Cet épisode est donc consacré à Dany Synthé, qui dévoile la recette de sa popotte à plusieurs millions.
Il nous restait 24 heures pour finir l’album et rendre les bandes
On s’en serait douté, mais le morceau n’a pas pris beaucoup de temps à être composé. Moins de 24h avant la deadline, les gars n’avaient toujours rien. Du coup, un petit air sénégalais de Maître Gims et du tâtonnage pour le reste plus tard, et voilà la bête. Près de 37 pistes (!!!) ont quand même été nécessaires à la création du beat, et on en apprend pas mal sur le processus créatif d’un tel morceau.
Donc on remballe ses préjugés et on écoute le plutôt intéressant Dany Synthé nous expliquer son parcours, ses influences et ce qui a permis d’accoucher de cet hymne à la night en quelques heures plutôt speed.
Ah, et si vous voulez écouter d’autres producteurs plus recommandables, il y a 10 épisodes de « Beatmakers » chez Arte Radio. Imhotep de IAM, Etienne de Crécy, Synapson, Blundetto ou encore DJ Oil passent au mic et c’est passionnant.