Celles et ceux qui suivent le Foie de Loutre depuis le début savent que j’apprécie grandement Nick Waterhouse, qui réhabilite la soul, le rhythm’n’blues et le jazz des années 60 aux States. En grand nostalgique, avec son look de Buddy Holly et sa mèche d’Eddy Cochran, il arrive à s’imprégner des ambiances et des thèmes chers à ces mouvements musicaux, évoquant les diners et motels de routes isolées, les longues chevauchées solitaires, parfois aussi les errances dans des villes où la solitude est un luxe.
Pour son dernier album, le superbe éponyme sorti plus tôt cette année, Nick Waterhouse a condensé toute la musique qu’il aime, qui vient notamment du blues. C’est le cas de ce « Song for Winners » dantesque, dont le son rugueux de l’électrique tranche un peu avec le côté plus organique du reste de l’album. Il déborde surtout un peu plus sur le rock fuzzy des 60s, avec une mélodie et des gimmicks très utilisés à l’époque.
Certains évoquent même une inspiration un peu trop importante du « Readin’ Your Will » de The Human Expression de 1966.
Difficile surtout de ne pas penser au morceau « Every Night » du même groupe.
L’affiliation est évidente, je laisserai cependant le loisir de crier au plagiat à qui le voudra, je me contenterai de kiffer cette chanson de vainqueur et le superbe album de notre Nicky chéri.