A la manière de groupes comme Badbadnotgood et GoGo Penguin, Mammal Hands fait du jazz pour ceux qui n’aiment pas vraiment ça. En utilisant des cadres plus pop et en allant parfois piocher dans la soul ou le hip-hop, ces groupes arrivent à donner une forme plus digeste pour l’auditeur aux envolées fougueuses jazzy.
Ici il est plus question du second cité (d’ailleurs signé sur le même label Gondwana Records), lorgnant vers une face plus calme et lyrique de la musique jazz, sans s’affranchir de ses principales caractéristiques : un piano, du cuivre —en outre un saxophone, une batterie imprévisible et des soli tumultueux. Le dernier morceau en date du groupe britannique, Boreal Forest, réunit tout ça avec une sensibilité rare. Si vous voulez vous sentir aussi libre que le jour où vous avez pissé dans un ruisseau en pleine forêt, le vent caressant vos organes génitaux, c’est typiquement le genre de morceau à écouter. Avec ce clip en bonus, c’est que du bonheur.
D’ailleurs pour aller plus loin dans cette sensation inouïe, il y a tout l’album Shadow Work à écouter à sa sortie, le 3 novembre prochain.